Cette question m’a été posé une semaine après la parution des ordonnances Macron
Oui, seulement une semaine !!!
Pourquoi suis-je autant étonné ?
Parce que les employeurs m’ont toujours appelé 6 mois à 1 an après la publication d’une loi, voire plus. Par exemple, pour le document unique d’évaluation des risques, certains m’ont appelé 10 ans après l’obligation de le mettre en place !
C’est la première fois, en plus de 15 ans d’expérience, qu’un employeur m’appelle une semaine après la parution d’un texte et c’est pour me demander quoi ?
Alors ? Combien ça coûte un licenciement maintenant ?
Il a bien fait d’appeler puisque dans son cas (salarié ayant 3 ans d’ancienneté dans une entreprise d’au moins 11 salariés) :
- avant la réforme : au moins 6 mois de salaire et sans plafond ;
- après la réforme : entre 3 et 4 mois de salaire.
Bien entendu, il a sereinement choisi le licenciement en me disant que le salarié n’ira jamais aux prud’hommes puisque, je le cite, « ça lui coûtera plus cher en avocat que d’accepter une transaction de 2 mois de salaires ».
Quand on est technicien du droit du travail (avocat, magistrat, juriste, rédacteur…), il faut vraiment être de mauvaise foi pour dire que ces ordonnances sont équilibrées.
C’est pourquoi, je tiens à remercier les tribunes courageuses de ceux qui, bien que défendant parfois les employeurs, admettent que les salariés sont fragilisés, notamment Maître Grégory Saint Michel avocat dans son article paru dans Dalloz actualités.
Je répète : ce site est vraiment devenu obsolète